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Le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) est une initiative du gouvernement du Canada. Le site officiel du gouvernement est ceba-cuec.ca

Le gouvernement canadien renoncera-t-il aux prêts du CUEC

will the Canadian Government forgive CEBA Loan
Temps de lecture : 6 minutes

À la suite de la pandémie de COVID-19, le gouvernement canadien a lancé le programme Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) pour aider les entreprises confrontées à des pressions financières sans précédent. Le programme a fourni des prêts sans intérêt pouvant atteindre $60 000 pour aider les entreprises à surmonter les difficultés économiques. C'était une bouée de sauvetage pour de nombreuses entreprises au cours d'une période incroyablement difficile, avec un nombre impressionnant de 898 271 entreprises empruntant un total de $49,2 milliards dans le cadre du programme.

Le programme de prêts du CUEC a eu un impact important sur l'économie. Il a permis aux entreprises de maintenir leurs opérations, de maintenir leurs employés sur la liste de paie et de payer les frais généraux essentiels, évitant ainsi des retombées économiques plus larges. Le programme n’était cependant pas sans exigences. Les entreprises devaient rembourser le prêt d’ici le 31 décembre 2023 pour pouvoir bénéficier d’une remise de prêt d’une partie du montant emprunté. Si une entreprise empruntait $40 000 ou moins, 25% seraient annulés, et pour les montants supérieurs à $40 000, 25% des $40 000 initiaux plus 50% de tout montant supplémentaire seraient annulés.

Historique des renflouements au Canada

Dans le monde précaire des économies, il arrive un moment où les entreprises, qu'elles soient grandes ou petites, se retrouvent au bord d'un précipice, oscillant entre la survie et l'effondrement. À ces moments-là, les gouvernements interviennent souvent avec une aide financière, familièrement connue sous le nom de «sauvetage». Au Canada, nous avons vu un certain nombre de ces moments charnières, chacun unique dans son contexte et son résultat.

En proie à la crise financière mondiale de 2008-2009, l'industrie automobile canadienne s'est retrouvée sur un terrain fragile. Le gouvernement, reconnaissant l'importance de cette industrie pour l'économie nationale, est intervenu. Conjointement, les gouvernements fédéral et provincial de l'Ontario ont fourni environ 13,7 milliards CAD à General Motors et Chrysler. L'objectif? Empêcher un effondrement de l'industrie qui pourrait se répercuter sur l'économie. Heureusement, cette histoire a une fin (surtout) heureuse. La majeure partie du financement a été remboursée, bien que le gouvernement fédéral ait fini par annuler environ 1,1 milliard de dollars canadiens.

La pandémie de COVID-19 a apporté son propre ensemble de défis uniques, en particulier pour l'industrie du voyage. Air Canada, la plus grande compagnie aérienne du pays, a subi le plus gros de cet impact. Avec des avions cloués au sol et des revenus en chute libre, le gouvernement est intervenu avec une bouée de sauvetage. Cette fois, un ensemble d'aides de près de 5,9 milliards de dollars canadiens a été constitué, comprenant des prêts et des financements par actions. En retour, Air Canada a accepté de rembourser les passagers des vols annulés en cas de pandémie, de maintenir les niveaux d'emploi et de plafonner la rémunération des dirigeants. Depuis ma dernière mise à jour en septembre 2021, l'acte final de ce drame de sauvetage n'a pas encore été joué, le statut de remboursement étant toujours en suspens.

Le secteur pétrolier et gazier, pierre angulaire de l'économie canadienne, a également reçu sa part de soutien gouvernemental, souvent sous forme de prêts ou de garanties de prêt. En 2020, au milieu du ralentissement économique de la pandémie, le gouvernement a affecté 1,7 milliard de dollars canadiens au nettoyage des puits orphelins et abandonnés en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique, une mesure visant à soutenir les emplois dans le secteur.

Plaidoyer public pour la remise de prêt CEBA

Bien que le programme de prêts CUEC ait été bénéfique, la date limite de remboursement approche à grands pas et de nombreuses entreprises sont toujours aux prises avec les retombées économiques de la pandémie. Cela a conduit à une clameur croissante pour que le gouvernement canadien annule ces prêts.


Avis d'experts

En plus de plaider en faveur d'une remise de prêt du CUEC ou d'une prolongation des conditions de remboursement, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a été très active. La FCEI a averti que près de 250 000 petites entreprises (19% de toutes les petites entreprises au Canada) pourraient risquer de fermer leurs portes après 2023 à moins que le gouvernement fédéral ne prolonge la date limite de remboursement du prêt CUEC. Ils soutiennent que si le délai n'est pas prolongé, les petites entreprises perdront la partie pardonnable à compter du 31 décembre 2023, ce qui ajoutera jusqu'à $20 000 de plus à leur dette et les obligera à faire face à des intérêts de 5% sur le solde total. La FCEI a fait pression pour une prolongation du délai de remboursement, envisageant une remise de dette supplémentaire et mettant en œuvre un processus d'appel pour les bénéficiaires de prêts CUEC désormais jugés inéligibles. Afin de poursuivre leur plaidoyer, la FCEI a fait circuler une pétition, qui a reçu plus de 3 500 nouvelles signatures rien qu'en mai, portant leur total à plus de 23 000 pétitions signées par des propriétaires de petites entreprises réclamant des améliorations aux mesures de soutien en cas de pandémie et une prolongation de la date limite de remboursement du CUEC.

De l'autre côté, l'opposition à la prolongation du délai de remise du prêt CUEC ou à une nouvelle remise vient de ceux qui croient que le gouvernement canadien a déjà engagé des ressources importantes pour fournir un soutien financier aux entreprises touchées par la pandémie de COVID-19. Kevin Clark, directeur des revenus de Merchant Growth, l'un des plus grands prêteurs indépendants aux petites entreprises au Canada, estime qu'il est inutile et peu probable de prolonger le délai de remise du CUEC. Il soutient qu'il existe de bons arguments au sein du gouvernement qui suggèrent que les dates du programme devraient être maintenues, car le capital des nouveaux programmes de financement devrait provenir du remboursement des prêts du CUEC. Clark mentionne également l'impact inflationniste potentiel de l'extension de la dette du CUEC, ainsi que les défis administratifs et la confusion potentielle qui pourraient résulter de la modification du délai de remise du CUEC. De son point de vue, les petites entreprises devraient s'assurer qu'elles sont prêtes à profiter du programme de pardon et à gérer leurs bilans du mieux qu'elles peuvent. Clark croit que les petites entreprises feraient mieux de gérer l'obligation maintenant plutôt que de prendre le risque et d’attendre de voir ce qui se passe, compte tenu du risque de manquer l’accès au capital si l’échéance est effectivement respectée.

La position du gouvernement canadien est claire : les entreprises doivent rembourser le solde restant de leur prêt d'ici le 31 décembre 2023, pour pouvoir bénéficier d'une remise de prêt d'une partie du montant emprunté. Si le solde du prêt n'est pas intégralement remboursé à cette date, les entreprises manqueront l'opportunité d'une remise de prêt et des intérêts de 5% par an seront facturés à partir du 1er janvier 2024.

En revanche, certains experts ont décrit des stratégies permettant aux entreprises d'aborder le processus de remboursement. Selon un article de Roman Agency, les entreprises ont plusieurs options :

  • Payez avant le 31 décembre 2023 et obtenez $20 000 pardonnés.
  • Convertissez le CUEC en un terme de 5 ans à un intérêt de 5%.
  • Optez pour des paiements d'intérêts seulement et un paiement forfaitaire à la fin du terme.
  • Refinancer le CEBA à temps pour obtenir $20 000 pardonnés.
    Combinaison de refinancement et de paiements propres.

Ces stratégies mettent en évidence la complexité de la question et la nécessité pour les entreprises de prendre des décisions financières judicieuses en fonction de leur situation particulière.

Conclusion

Le programme de prêts CUEC a été un mécanisme de soutien essentiel pour les entreprises canadiennes pendant la pandémie de COVID-19. À l'approche de l'échéance de remboursement, les entreprises doivent évaluer attentivement leur situation financière et leurs stratégies de remboursement. Bien qu'il y ait eu des plaidoyers publics en faveur de l'annulation des prêts, le gouvernement canadien n'a indiqué aucun plan pour annuler ces prêts dans leur intégralité. Il est crucial pour les entreprises de planifier en conséquence et de demander des conseils financiers si nécessaire.

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