Les entreprises alimentaires ont été confrontées à de nombreux défis au fil des années. Parmi les plus grands défis figurent la gestion des flux de trésorerie, le maintien des niveaux de stocks et la gestion de la concurrence provoquée par le COVID-19. En raison de ces défis, de nombreuses entreprises d’alimentation ont demandé une aide financière sous forme de prêts pour les aider à rester à flot et à continuer de servir leurs communautés.
Pour aider à atténuer certaines de ces difficultés, le gouvernement canadien a introduit un prêt CUEC pour les entreprises d'alimentation. Examinons donc de plus près ce qu’offre ce programme de prêt et comment il peut profiter aux entreprises d’alimentation.
Qu’est-ce que le prêt CEBA pour l’épicerie ?
Le CUEC, ou le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, est un fédéral programme de prêt qui a été créé pour soutenir les petites entreprises pendant la pandémie. Il a été lancé le 9 avril 2020. Depuis, il a aidé de nombreuses petites entreprises, notamment des épiceries. Le prêt visait à aider les entreprises alimentaires en difficulté, notamment en raison de la Pandémie de covid-19. Ce programme a contribué de manière significative à l'économie, avec environ $49 milliards. Environ 900 000 entreprises en ont bénéficié.
Comment le CUEC a-t-il aidé les entreprises alimentaires ?
Le prêt CUEC a été conçu pour aider les entreprises comme les stations-service à gérer leurs coûts non reportables. Ces coûts continuent de s’accumuler quel que soit le ralentissement économique et comprennent des dépenses telles que le loyer, les services publics, les assurances, les impôts et les coûts liés à l’emploi. Initialement, le programme offrait un prêt à taux zéro de $40 000 aux stations-service admissibles. Plus tard, ce montant a été augmenté jusqu'à $60 000, avec une partie remboursable si des conditions spécifiques étaient remplies. Pour d’innombrables stations-service, le CUEC a servi de coussin financier, facilitant les opérations commerciales dans l’ère post-COVID.
Flexibilité offerte par le gouvernement pour le CUEC
Le gouvernement du Canada a offert de la flexibilité dans son approche pour soutenir les entreprises alimentaires au moyen de prêts du CUEC. Le 14 septembre 2023, une annonce a été faite selon laquelle mis à jour les délais de remboursement pour ces prêts, y compris ceux utilisés par les épiceries. Cette annonce étendu la période de remboursement d'un an supplémentaire, offrant ainsi une marge de manœuvre supplémentaire aux entreprises d'alimentation en difficulté financière.
En outre, les conditions mises à jour ont également accru la flexibilité pour les entreprises d’alimentation admissibles à une remise partielle de prêt. Cette remise potentielle pourrait s'élever jusqu'à 33% du prêt, un soulagement important pour les entreprises d'alimentation qui naviguent dans l'économie post-pandémique.
Selon ce délai révisé, les stations-service ont désormais jusqu'au 18 janvier 2024 pour rembourser leurs prêts CUEC. Il s'agit d'une prolongation par rapport à la date initiale du 31 décembre 2023. Les entreprises alimentaires souhaitant refinancer leurs prêts doivent en faire la demande à leur institution financière par ce nouveau date limite.
Le gouvernement a introduit des incitations au remboursement anticipé. Une remise partielle de prêt est disponible pour les entreprises alimentaires qui remboursent leur prêt avant le 18 janvier 2024 ou avant la date limite de prolongation du refinancement du 28 mars 2024, à condition qu'une demande de refinancement ait été soumise avant le 18 janvier 2024. Pour un prêt de $40 000, le le montant de la remise est de $10 000, et pour un prêt de $60 000, il est de $20 000.
Mais le non-respect du délai a des conséquences. Depuis 19 janvier 2024, tout solde impayé du prêt CUEC sera converti en prêt à terme de trois ans, perdant ainsi le bénéfice du taux d'intérêt nul. Un taux d'intérêt annuel de 5% sera prélevé sur le solde restant, augmentant ainsi la charge financière de ces stations-service.
Et puis, il y a la date limite pour rembourser tous les arriérés. Prêts CUEC, ainsi que les intérêts applicables, fixés au 31 décembre 2026. Cette date limite s'applique à toutes les entreprises d'alimentation, sans exception. Cela représente un changement par rapport à la date limite précédente, qui était le 31 décembre 2025. Ainsi, toutes les épiceries disposent désormais d'une année supplémentaire pour effectuer le remboursement sans aucune pénalité.
Les prêts à terme, y compris ceux détenus par les entreprises d'alimentation, sont assujettis à un taux d'intérêt annuel de 5 pour cent. Ce taux d’intérêt s’applique au solde restant des prêts CUEC. Il est toutefois important de noter que la fréquence des paiements d'intérêts peut ne pas être la même pour toutes les entreprises d'alimentation, car elle peut varier selon l'institution financière.
Comment les entreprises d’alimentation peuvent-elles rembourser le CUEC ?
Les entreprises alimentaires qui souhaitent rembourser leurs prêts CUEC peuvent choisir parmi plusieurs méthodes pratiques. Les services bancaires en ligne sont un choix populaire, offrant des transactions simples et rapides à portée de main. Les applications mobiles offrent la flexibilité nécessaire pour gérer les remboursements de prêts même en déplacement, garantissant ainsi que votre entreprise d'épicerie reste au top de ses obligations financières.
Opter pour des paiements mensuels automatiques peut être une autre décision judicieuse. Cette méthode élimine le risque de non-respect des délais, ce qui est crucial pour maximiser les avantages d’exonération de prêt pour les épiceries.
Enfin, les transactions aux guichets automatiques permettent le paiement manuel des prêts, ce que certains propriétaires d’épicerie pourraient préférer. Chaque méthode de remboursement présente ses propres avantages, permettant à chaque épicerie de sélectionner celle qui correspond le mieux à ses besoins et à sa situation.
Si les entreprises alimentaires ne remboursent pas leurs prêts CUEC avant la date limite, soit le 31 décembre 2026, elles seront confrontées à un défaut de paiement. Cela amènerait l’Agence du revenu du Canada (ARC) à entreprendre des recouvrements. Toutefois, l'intensité des efforts de recouvrement de l'ARC demeure incertaine. Les épiceries qui ont géré leurs paiements d’intérêts mensuels avec diligence mais qui ont eu du mal à rembourser le principal pourraient avoir la possibilité de négocier un plan de remboursement plus favorable.
Néanmoins, il est recommandé à ces épiceries de trouver un autre prêteur avant la date de fin, le 31 décembre 2026. Cette mesure pourrait protéger les épiceries contre un défaut de paiement, un impact possible sur leur pointage de crédit et des problèmes potentiels de recouvrement.
Conclusion
Le programme de prêt CUEC a indéniablement été une bouée de sauvetage pour d’innombrables entreprises d’alimentation qui naviguent dans les mers tumultueuses de la pandémie. Grâce à des conditions de remboursement flexibles, à une éventuelle remise de prêt et à diverses méthodes de remboursement, le monde de l’épicerie a eu une chance de prospérer malgré l’adversité. À mesure que nous avançons, célébrons la résilience du secteur de l’épicerie, une pierre angulaire vitale de nos communautés.